Insertion professionnelle : comment assurer un suivi efficace ?

Insertion professionnelle comment assurer un suivi efficace

Les établissements de l’enseignement supérieur en France ont avant tout la mission d’enseigner, de transférer des compétences. Et à l’issue de cela, de délivrer un diplôme, preuve d’un parcours suivi et validé, à leurs étudiants. Mais ce n’est pas le dernier contact qu’ils ont avec eux. Depuis quelques années maintenant une nouvelle mission indispensable incombe aux établissements : celle de veiller à l’insertion professionnelle de leurs étudiants. Il était temps !  Une autre mission, et même une obligation, se présente : celle de l’insertion professionnelle.

 

A quoi correspond ce suivi ? Quel est son but ?

Cette obligation liée à l’insertion professionnelle est différente en fonction du type d’établissement. Dans le cas d’un établissement privé, cette obligation est associée aux certifications et plus spécialement celle de l’organisme France Compétence, qui est connue sous le nom de RNCP, le Registre National des certifications professionnelles. Cette certification permet de justifier que le diplôme possède les blocs de compétence liés à un emploi spécifique. Et au long terme de faire partie de la base de données accessible par les entreprises sur les diplômes reconnus.

Dans le cas d’un établissement privé, cette obligation est liée au Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Des publications liées à ces enquêtes sont rendues publiques notamment sur le site du ministère.

Mais ce suivi a plusieurs objectifs :

  • adapter des formations existantes au marché de l’emploi. En effet, une formation se doit de déboucher sur de réels métiers et permettre l’embauche de ses alumni. Suivre cette insertion permet d’adapter les modules pour coller plus facilement aux réalités du marché.
  • trouver des intervenants qualifiés parmi ses alumni. Faire un suivi régulier de l’insertion professionnelle permet de savoir qui contacter pour intervenir dans un cours ou pour témoigner.
  • avoir un retour sur la formation de la part des alumni. Les responsables de formation ainsi que les directions utilisent ses informations pour informer le public des résultats et débouchés

 

Comment en tant qu’établissement, remplir mon obligation de suivi ? Quelles sont les questions à poser ? À quel moment ?

Si l’on se pose ces questions, c’est que l’enquête que vous devez réaliser obéit à quelques règles. Dans le cas d’un établissement privé, le questionnaire est celui donné par France Compétences dans le cadre de la certification du RNCP. Les questions sont :

  • Diplôme précédent (nom, spécialité, année de diplomation)
  • Nom du diplôme préparé
  • Année de diplomation
  • Obtention ou non du diplôme
  • Activité actuelle
    • type (cdi, cdd, alternance, intérim, etc)
    • nom entreprise
    • secteur activité
    • intitulé du poste
    • lien avec la formation
    • salaire annuel brut (qui va justifier du niveau de la qualification)

Dans le cadre d’un établissement public comme une université, les questions sont les mêmes et doivent être posées aux DUT, Ingénieurs, Licences Professionnelles, Master et depuis 2018 aux Doctorats. Les résultats doivent être publiés dans le cas de la loi ORE (LOI n° 2018-166 du 8 mars 2018 relative à l’orientation et à la réussite des étudiants).

Pour les Licence Pro, Master et Doctorats, les résultats sont demandés par le MESRI (Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation). Pour les DUT c’est l’ADIUT (Assemblée des directeurs d’IUT) et pour les ingénieurs c’est la CTI (Commission des titres d’ingénieur).

Ces questionnaires se doivent de garder la base obligatoire non modifiable, mais peuvent cependant être enrichi en questions, selon les besoins des établissements.

Les enquêtes sont réalisées sur plusieurs périodes. En fonction des établissements, cela diffère. Les établissements privés cherchant à renouveler leur certification vont faire une enquête 6 mois après la diplomation. Cependant, pour des statistiques plus personnelles, certains vont faire une première enquête à 3 mois, et des enquêtes à 1 an et 2 ans.

Dans le cas des universités, les questionnaires se font à 6 mois, à 18 mois et à 30 mois. C’est les résultats à 30 mois qui seront par la suite transmis au MESRI pour être publié et comparé aux résultats des autres universités.

 

Comment les établissements organisent ce suivi aujourd’hui ?

Dans la plupart des établissements français, les enquêtes se font par email, souvent via un questionnaire en ligne. Et oui, la méthode la plus facile pour toucher des listes importantes de personnes reste l’écrit. Cependant, le mail est un moyen qui peut être facilement ignoré. Le taux de retour dépend de la taille de l’établissement, mais aussi du lien qu’il a entretenu avec les étudiants.

Au niveau des établissements privés, dans la cas d’une petite structure, c’est souvent la personne responsable de la structure qui s’occupe de ces enquêtes. Si l’établissement est plus important, cette tâche peut être prise en charge par le service communication ou par un service dédié au suivi des diplômés.

Dans les universités, c’est au sein de l’Observatoire du Services de la vie étudiante que la récolte se fait. Ce service peut avoir un nom un peu différent en fonction de chaque université. Des chargés d’étude sont responsables de remplir les statistiques sur l’insertion et de communiquer ces chiffres. Les résultats devant être publiés, il y a une pression différente sur les résultats des enquêtes à 30 mois. Dans ce cas précis, l’Observatoire peut contacter par téléphone et utiliser les réseaux sociaux (LinkedIn) pour compléter les résultats.

 

Comment Datalumni peut aider les établissements dans cette démarche ? 

Datalumni permet, à travers sa plateforme, de rassembler le réseau d’une école ! Chaque alumni qui active son compte, remplira un questionnaire qui fournira à l’établissement des statistiques sur ce qu’il est devenu.

Eh oui, on a basé nos questions sur les normes du RNCP. Et cela permet d’avoir toutes les données statistiques sur l’insertion professionnelle de vos alumni. Ces données étant traitées automatiquement, cela facilite grandement la récolte.  Nous nous chargeons d’envoyer ce fameux questionnaire à vos étudiants devenus alumni pour en savoir plus sur leur devenir

Les résultats vous sont retranscrits sous forme de graphique et l’intégralité de l’étude (et des résultats) vous est également exportable en version Excel. 

Et vous me direz, comment incite-t-on les alumni à venir mettre à jour leur profil ? Et bien nous avons mis en place le même système de mailing que nous paramétrons pour leur demander de mettre à jour leurs informations. Lorsqu’ils se reconnectent sur la plateforme, une fenêtre pop-up s’ouvre avec les quelques questions de mise à jour que nous aurons définies au préalable. 

On propose également une formule pour appeler étudiants et alumni pour demander les mises à jour et ainsi parvenir à un taux de réponse maximal. Que demander de mieux ?

 

Le suivi de l’insertion professionnelle est donc une mission majeure des établissements, qu’ils soient privés ou publics. Cette mission est à la fois importante en interne mais aussi indispensable pour la communication externe d’une école. En effet, avant de souscrire à un programme, la première chose que regarde un étudiant sont les débouchés qu’il lui offrent. C’est également une question de transparence.  L’établissement doit prouver sa capacité à permettre à ses étudiants d’accéder correctement au marché de l’emploi. Cependant, cela représente une charge de travail importante qui mérite d’être reconnue mais aussi d’être facilitée. Penser au plus tôt à structurer son réseau permet de récolter ces données plus efficacement, et à long terme, de s’assurer de garder un lien avec ses alumni.