Après avoir rencontré quelques difficultés lors de son parcours scolaire, Marine a décidé de voler de ses propres ailes ! Aujourd’hui fondatrice d’une épicerie en ligne de produits alimentaires naturels et gourmets, elle nous parle de son expérience et de ses motivations pour y parvenir.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur votre parcours académique ?
Après un bac ES, je me suis spécialisée tout de suite dans l’événementiel dans le Bachelor Event Management de l‘ICD International Business School.
Je me souviens qu’à ce moment-là tout le monde me disait que je faisais une erreur de me spécialiser si tôt, que j’aurais dû aller dans une école de communication. Mais pour moi, l’événementiel ne se résumait pas à la communication et la communication n’était pas de l’événementiel. Et je ne regrette pas du tout mon choix, l’événementiel ça t’apprend la gestion projet dans son ensemble.
Je me suis arrêtée en Bac + 3 parce que je trouvais que les études supérieures (commerce/com/market) restaient trop en surface. On ne rentrait pas assez dans la pratique concrète du terrain.
C’est important d’en faire, mais pour moi il n’y a rien de mieux que l’Expérience, l’Expérience, l’Expérience. Et si vous n’en avez pas « créez la vous! ». Rentrez dans des associations, apprenez par vous-même, faites des stages l’été, créez par vous-même, demandez à des personnes de devenir vos mentors… il y a plein de moyens de se faire de l’Expérience sans faire des études.
Quel était votre rapport avec les études ? Plutôt major de promo ou bonnet d’âne ?
J’ai eu beaucoup de difficultés étant jeune. Je devais travailler 3 fois plus que les autres pour juste avoir un 11 / 20. J’étais studieuse, j’écoutais en cours, je n’avais pas le choix même si j’aurais bien aimé me mettre au fond de la classe pour bavarder avec les copains.
Mais arrivée au lycée, cette rigueur et résilience m’a été hyper bénéfique. Les rôles se sont inversés, je me suis retrouvée avec des facilités quand d’autres qui n’avaient rien fait de leur scolarité se sont retrouvés à galérer.
Concrètement, comment êtes-vous devenu Entrepreneur ?
Après avoir passé 2 ans aux US dans une boîte incroyable où j’ai côtoyé le monde de l’entrepreneuriat, je suis rentrée en France fin février 2020.
2 semaines après, on s’est fait confiner. Cela m’a donné l’occasion de réfléchir à mon projet. Depuis que j’ai 18 ans je veux me lancer, je n’osais pas parce que j’étais encore jeune et qu’il me fallait un peu plus de vécu. En rentrant, je me suis dit que c’était le bon moment pour se lancer. Et here I am !
Alors, pourquoi avoir fait ce choix de carrière ?
Déjà, pour mon indépendance. J’ai toujours eu un problème avec l’autorité, avec la société qui essaie de nous faire penser de telle manière, agir d’une autre, qui te dicte ce qui est bien ou pas. J’ai toujours eu tendance à penser Out of the box et toujours eu cette envie de créer, d’avoir un impact positif.
Dans ma famille, il y a beaucoup d’entrepreneurs et on m’a inculqué très jeune la valeur travail. Le leadership de mon père et l’empathie de ma mère ont été des piliers phares pour construire mon parcours professionnel. C’est aussi grâce à leur soutien aujourd’hui que j’en suis là.
Quelles ont été vos motivations pour y parvenir ?
Pour commencer, la liberté d’agir et de prendre mes décisions, de gérer mon emploi du temps, mes objectifs. A la différence du salariat, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même si tu n’as pas atteint ta deadline, ou si tu ne t’es pas levé.e le matin.
Ensuite, le challenge que cela représente. Beaucoup de pression, beaucoup de choses que je ne sais pas et que j’apprends, le challenge de réussir mais avant tout d’impacter.
Les rencontres extraordinaires que j’ai eu la chance d’avoir. Des personnes qui m’ont partagées leurs connaissances, leur temps, leur personnalité.
Pouvez-vous nous décrire une journée type dans votre vie d’entrepreneur ?
Je suis seule sur ce projet, seule à faire 10 métiers en même temps (webmaster, communication, marketing, gestion de l’entreprise, compta, achat, stock, logistique, business development…) en ce moment j’essaie de travailler ma productivité et d’avoir ce rythme (pas toujours évident).
7h30 : Réveil
8h30 : 2h30 sur un sujet en s’isolant du monde
11h00 : 1h30 sur les tâches qui me prennent moins de 2 min (envoyer des mails, remplir des documents, remplir des tableaux excels…).
12h30 : Je me prends une pause déjeuner d’au moins 30 min.
13h : Email
14h : J’essaie de caler des rendez-vous physique ou téléphonique de 14-16h.
16h : Puis je m’isole encore une fois et je travaille 2 x 2h sur d’autres sujets.
20h : Fin de journée (puis couvre feu ahah)
Mais en soit les journées ne sont jamais les mêmes surtout dans l’entrepreneuriat.
Où vous voyez-vous à moyen/long terme ?
A moyen terme, je me vois avec une boutique d’alimentation générale. A long terme, avec un réseau intégré. J’ai une idée à la minute mais j’essaie de me canaliser car je sais que pour réussir il est primordial de faire un projet à la fois. On est libre !
Pour terminer, un conseil ou une anecdote à nous donner ?
« 100% des gagnants ont joué » j’aime beaucoup cette phrase. C’est l’idée que vous n’avez rien à perdre à mettre vos idées sur un papier, de lancer des pistes, de voir si vous pouvez le faire à court, moyen, long terme avec quel moyen ou aide …
La genèse de L’Idéalist c’était une boutique physique d’alimentation générale, l’investissement financier est beaucoup trop important surtout dans le contexte actuel. Je ne me sentais pas la force non plus d’aller convaincre des investisseurs ou des banques de me suivre. Ma famille m’a conseillé Internet, et en sachant s’entourer et à force de beaucoup de travail, ça se réalise. Si vous y croyez, et que vous êtes authentique, les gens vous suivront.