Portrait alumni #60 : Camille Proust, professeur particulier de peinture digitale et illustrateur en freelance

Présentez-vous et racontez-nous votre parcours 

Je suis Concept Artist et illustrateur en freelance depuis plus de 5 ans maintenant. J’ai eu l’occasion de travailler sur un panel de missions qui est assez différent finalement. Je suis passé de simple technicien à directeur artistique, et j’ai la chance d’avoir pu parcourir l’industrie du divertissement (jeux vidéos, cinéma, films d’animation) en long, en large et en travers. 

Au niveau de mon parcours personnel, je suis né dans le Nord de la France. Dans ma famille, j’étais prédestiné à suivre un parcours classique, mais comme j’ai toujours eu une sensibilité assez développée, j’ai insisté très tôt auprès de ma famille pour suivre un cursus personnalisé dans le domaine de l’art et du design. Je suis donc parti au lycée en internat pour suivre un cursus de formation en sciences et techniques du design en arts appliqués (bac STDAA). Cela m’a permis d’enchaîner avec une année d’auto-formation à la maison. Pour le coup, j’aurais vraiment aimé avoir un professeur particulier à l’époque. J’ai ensuite intégré l’école Bellecour, à Lyon pour 3 années d’études, afin de décroché mon diplôme. J’ai ensuite directement travaillé après mes études, avant d’emménager sur Toulouse où je vis encore actuellement.

 

Comment êtes-vous devenu professeur particulier de peinture digitale ? 

De mon côté, j’ai toujours aimé apprendre, comprendre et analyser tout ce qui fait partie de mon domaine et j’ai surtout une réelle passion pour la transmission. J’ai une fibre pédagogique qui a toujours été un petit peu développée. Dès que j’en ai eu l’occasion, j’ai donné des cours particuliers à quelques élèves de ma promotion, de mon école et j’ai eu la chance de suivre un élève pendant plus d’un an, en dehors de mes études, pour lui permettre d’apprendre toutes les ficelles que j’avais acquises au cours des dernières années. 

Comme j’ai beaucoup aimé l’expérience, j’ai décidé de m’investir un peu plus dans ce domaine et c’est là que je me suis tourné vers des services de mise en relation entre professeurs et élèves comme Voscours.fr, où j’ai commencé à donner des cours particuliers. Donc, vous pouvez me retrouver sur cette plateforme pour des cours en présentiel sur Toulouse ou des cours en distanciel un peu partout en France.

 

En tant que prof particulier, quel est votre journée-type ? 

Étant freelance, je suis à mon compte donc je choisis un peu mes horaires. Le plus dur est l’auto-discipline, la rigueur. Il faut savoir tenir son planning, surtout quand il n’y a personne qui vient vous voir à la fin du mois pour vérifier votre travail. Personnellement, j’ai la chance d’avoir une compagne qui est très investie dans ses études donc la plupart du temps, je me cale sur ses horaires à elle. Cette année, j’ai donc des horaires de bureau assez classiques. Par contre, j’ai la chance, en tant qu’indépendant, de pouvoir m’adapter à n’importe quel moment concernant tout imprévu ou toute opportunité qui s’offrirait à moi. C’est l’un des avantages.

Ce qui fait que je n’ai pas de journée-type au final, c’est que je choisis au jour le jour comment je fonctionne. Mais, si je devais résumer dans son ensemble une journée-type, je dirais que : 

  • J’ai tendance à m’occuper le matin des tâches les plus importantes (celles qui me demandent un haut niveau de concentration). 
  • L’après-midi, j’ai tendance à travailler assez longuement sur des tâches qui sont plus secondaires, plus reposantes.
  • Le soir, j’improvise. 
  • Le week-end, j’en profite pour m’occuper des tâches administratives, aussi pour développer mon réseau ou faire du contact. 

 

Selon vous, quels sont les avantages de travailler en tant que professeur à son compte ?

Des avantages, il y en a pas mal. Pour moi, l’avantage principal, c’est celui de pouvoir lier l’activité d’enseignant avec mon activité d’illustrateur freelance. Les deux s’allient presque à la perfection. Je dirais aussi que, de façon plus générale, ce que j’apprécie en tant que professeur particulier est le suivi personnalisé que l’on a avec ses élèves, le fait de pouvoir investir du temps sur un seul élève et donc de pouvoir lui permettre au maximum de développer des clés de compréhension le plus rapidement possible. Je pense que le fait de voir un élève apprendre rapidement et efficacement, il n’y a rien de plus grisant que ça. 

 

En plus des cours particuliers, sur quels projets avez-vous travaillé en tant que freelance ?

Du studio Ocellus qui est situé à Lyon au studio Blue Spirit qui est situé plutôt à Angoulême, j’ai eu la chance de bosser pour plein de projets différents, que ce soit pour des petits particuliers ou des grosses productions. J’ai, en l’occurence, été directeur artistique concernant une partie des personnages de la série “What If…” qui a été réalisée par Marvel, qui est sortie sur Disney+ il y a quelques années en arrière. À côté de ça, j’ai aussi travaillé pour pas mal de projets qui sont malheureusement sujets au secret professionnel. Dans ces différents projets, par exemple, il y a un court-métrage d’animation de science-fiction qui n’est toujours pas sorti, un jeu de plateau qui est plutôt un jeu de société type expert qui est toujours en cours de production, un jeu de rôle papier… J’ai même bossé pour un jeu de téléphone et un livre d’illustrations pour enfants. J’ai donc vraiment gravité autour de plein d’industries différentes. 

 

Professionnellement, où vous imaginez-vous dans 10 ans ?

Alors personnellement, dans 10 ans, j’espère avoir acquis pas mal d’expérience pour pouvoir être en position de transmettre peut-être au plus grand nombre, pourquoi pas dans une école. Mais je ne vois pas de contre-indication à rester enseignant dans le particulier, d’avoir un suivi particulier avec les élèves, parce que c’est finalement ce qui me convient le plus pour le moment de toutes les expériences que j’ai pu avoir. C’est ce côté transmission, c’est ce côté tutorat, mentorat, qui est finalement quelque chose que j’aimerais vraiment développer dans ma carrière sur le long terme. Et dans 10 ans, si je ne me vois pas forcément être encore illustrateur, c’est sûr et certain que je me vois encore être enseignant.