Alexandre Martell est un Concepteur pédagogique basé à Toulouse. Il a fait de sa passion son métier : créer un lien entre le besoin de formation, la pédagogie, la technique et le numérique au sens large.
Salut Alexandre ! Peux-tu nous en apprendre un peu plus sur ton parcours académique ? Plutôt bon élève ou dernier rang ?
Tout au long de mon parcours académique, je me situais dans les élèves plutôt « moyens », j’arrivais à obtenir des notes correctes, parfois des bonnes ou de très bonnes notes mais aussi des mauvaises notes…..
Comme beaucoup d’entre nous, je suis passé par des phases plus ou moins difficiles avec certains choix à faire dans mon parcours passant du déni, à la colère et l’acceptation…
De plus, comme beaucoup de jeunes de mon âge, l’informatique et les nouvelles technologies m’intéressaient. Je ne savais pas ce que je voulais faire exactement plus tard. J’ai fait plusieurs formations dans ce domaine : BAC, BTS SIO (Services informatiques aux Organisations), puis Licence Professionnelle dans l’informatique RTAI (Responsable Technique d’Application Internet).
Toutes étaient très enrichissantes et intéressantes mais plus j’arrivais à la fin de celles-ci, plus je me rendais compte qu’il me manquait toujours le petit truc. Et donc, je ne souhaitais forcément pas m’engager dans la plupart des débouchés que les formations visaient.
Lors de mes différents stages ce que je préférais était de venir en aide aux autres, leur apporter un appui ou répondre à un de ses besoins de formation.
La pédagogie et la formation liée à l’informatique était l’aspect qui manquait à ce parcours… Par chance, en fin de Licence Professionnelle j’ai identifié un Master regroupant et alliant ces différents intérêts, l’informatique et la pédagogie…. le Master MEEF e-Formation et environnements numériques (e-Fen).
Comment tu es devenu Concepteur/Ingénieur pédagogique ? Qu’est ce qui t’a amené à faire çà ? Les rencontres ? Tes formations ?
Depuis l’enfance, et comme beaucoup de personnes de ma génération « digital native » je suis passionné par les avancées technologiques et leurs utilisations… D’où ma formation post-bac orientée dans l’informatique.
J’ai toujours apprécié de venir en aide à ceux qui éprouvaient le besoin d’un appui ou d’une quelconque aide, sur les outils informatiques principalement. C’est cette approche qui m’a poussé par la suite à suivre un Master dans le domaine du e-learning, mélangeant à la fois le domaine du numérique/informatique et le domaine de la formation/pédagogie.
Il s’agissait principalement de l’envie de comprendre le besoin de l’autre, ses difficultés dans sa compréhension pour, par la suite, le suivre et l’appuyer dans son acquisition de connaissances.
Tu travailles sur quel type de projet et avec quel type de personne en ce moment ? C’est quoi ton métier concrètement ?
En ce moment, je travaille sur différents projets, plus ou moins longs et plus ou moins importants, et ces projets sont très divers selon les clients. Je suis amené à concevoir des Storyboards concernant des formations techniques, à étudier des solutions de formations répondant aux besoins des clients (souvent des clients Grands Comptes type Airbus, Dassault).
Ce que j’aime dans mon métier, c’est l’aspect de la diversité, je travaille sur des projets divers qui vont de l’étude des besoins de formation pour certains clients, à la refonte de leur méthodes de formation. Ceci tout en apportant de nouvelles dimensions ou solutions pédagogiques (Richmédia, e-learning, serious games, jeux de rôles en présentiel…).
J’en apprend tous les jours ! On peut concevoir ou étudier des solutions de formations sur des domaines tellement riches, divers tels que l’Aéronautique, la Métallurgie, la Finance etc que ce domaine n’est pas prêt d’arrêter de me surprendre je pense.
Et plus tard, tu te vois où ?
Il y a une dizaine d’années, parler du e-learning était encore frileux…
Maintenant avec tout ce qui se passe, avec l’actualité et depuis peu la crise due au coronavirus, on voit bien que les solutions de formation à distance telles le e-learning, rapid learning, les serious game, les MOOC ont toute leur place. Celles-ci font partie (à part entière) des nouvelles solutions de formation. Cela permet notamment de s’affranchir des barrières géographiques et des coûts indirects de formation tels que les frais de déplacement, l’intervention d’un formateur ou les problèmes liés aux disponibilités de chaque acteur etc…
La formation numérique permet aussi de s’affranchir des risques liés à la sécurité sanitaire des personnes, en particulier durant ce contexte de crise sanitaire. Je pense qu’on est seulement au début de l’émergence de ces nouveaux moyens de formation et que le contexte actuel force les entreprises à réfléchir sur une nouvelle organisation de leurs modes de fonctionnement et de formation…Il en est de même dans l’Education Nationale qui a dû s’adapter à ce contexte en proposant des solutions de classes virtuelles. Aujourd’hui il est évidemment que l’Institution va devoir faire évoluer tout le système et toute l’organisation des formations.
Pour le moment, ce que je fais me plait donc que je compte continuer un moment sur cette voie.
Un conseil à donner aux jeunes (et moins jeunes) qui cherchent leur chemin ?
Ne pas hésiter à être curieux et à s’intéresser à tous les débouchés ou orientations professionnelles. Identifiez vos points d’intérêts, ce qui vous intéresse et à contrario, ce qui ne vous intéresse pas.
Dans votre cursus scolaire et/ou post-bac, même si l’ensemble du contenu de votre formation ne vous plait pas, il ne s’agit que de quelques années… et cela ne conditionne pas votre devenir professionnel. Vous pourrez par la suite réorienter votre parcours et changer de voie.
Il ne faut négliger aucune piste et penser à l’importance des réseaux, des rencontres que vous effectuez (autant celles des profs que des copains de promo) que vous serez certainement amené à exploiter au cours de votre carrière.
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