Portrait alumni #34 : Thomas Goupil, jeune et ambitieux

A travers ce portrait, nous avons découvert le parcours de Thomas. Président d’une association d’anciens étudiants (ESI Alumni), il exerce aujourd’hui le métier d’Asset Manager Immobilier. Après 3 années d’études, il s’épanouit dans ce secteur et nous raconte comment il en est arrivé là.

Bonjour Thomas, pouvez-vous nous en dire davantage sur votre parcours académique ?

J’ai un parcours académique aussi atypique que mon parcours professionnel. A l’âge de 15 ans, j’ai décidé de quitter le domicile de mes parents pour partir en lycée militaire dans un internat à Grenoble et je ne rentrais que pour les vacances scolaires. Je suivais un enseignement comme tous les autres lycéens mais dans un cadre militaire et sportif au milieu des Alpes.

Après l’obtention de mon bac ES mention AB, j’ai intégré la Fac de Droit à la Sorbonne sur Paris. J’ai validé ma première année mais je m’ennuyais et les thèmes abordés étaient beaucoup trop « généralistes » pour moi et pas assez concrets. Cependant j’aimais beaucoup le droit et je voulais approfondir cette filière mais dans un domaine plus concret. C’est là que j’ai décidé de me réorienter dans l’immobilier via un BTS Professions Immobilières à l’Ecole Supérieur de l’Immobilier puis une Licence Professionnelle en Droit de l’Immobilier et de l’Urbanisme dans cette même école en partenariat avec l’université de Perpignan UPVD. 

J’ai ensuite décidé de ne pas poursuivre en Master et d’intégrer directement la vie professionnelle. 

Toutes mes études dans l’immobilier ont été faites dans le cadre d’une alternance ce qui a pour principal avantage de combiner expérience professionnelle et de continuer ses études pour permettre une insertion rapide dans le monde du travail. A ceux qui lisent cet article, je vous conseille fortement de pousser vos études à leur maximum en combinant : Droit/Finance/Langues étrangères et stages à l’étranger. Ce mélange vous assure une évolution rapide et un accès rapide à des postes à forte responsabilité et rémunérateurs.

 

Quel était votre rapport avec les études ? Plutôt major de promo ou bonnet d’âne ?

J’étais très studieux. Je ne viens pas d’un milieu aisé et je n’ai jamais eu aucun passe droit dans ma vie. J’étais persuadé, dès le collège, que le travail était la seule manière de pouvoir prétendre à un épanouissement professionnel et personnel. Mes parents n’ont jamais eu besoin de m’inculquer le sens du travail, j’ai trouvé le chemin tout seul. Aîné d’une fratrie (deux petits frères) je voulais également donner au maximum l’exemple. 

Je n’ai jamais pris les études comme une contrainte mais plutôt comme une stimulation intellectuelle. Evidemment toutes les matières ne sont pas nécessairement intéressantes mais il faut parfois se faire violence car je considère qu’être « bon » dans plein de domaines est bien plus valorisant que d’être « excellent » dans une seule voie. A partir du BTS j’étais clairement parmi les meilleurs et l’année d’obtention de ma licence j’étais second de ma promotion. 

Le rapport des étudiants avec les études n’est pas toujours un long fleuve tranquille. A 18,19,20,21,22 ans et parfois plus, on a pas nécessairement une idée très précise de notre projet professionnel. Je crois que chacun doit avancer à son rythme, sans contraintes, afin de trouver la voie qui lui correspond.

 

Concrètement, comment êtes-vous devenu Asset Manager Immobilier ?

C’est un concours de circonstances humaines et professionnelles… Je m’explique.

Avant l’Asset Management, je travaillais uniquement sur des fonctions dites « commerciales ». En intégrant le poste de responsable de commercialisation chez Mercialys (Foncière spécialisée dans les centres commerciaux) j’ai intégré le milieu du retail et je me suis complètement épanoui dans cet univers. Je dois avouer qu’on ne m’a pas toujours facilité la tâche (au niveau des rapports humains) mais d’un point de vue purement professionnel, j’ai obtenu de bons résultats et j’aimais ce que je faisais.

A l’époque, j’entretenais de très bonnes relations professionnelles et amicales avec mes collègues du service « Asset Management« . Un jour, un poste s’est libéré. Un de mes collègues a recommandé auprès du directeur de service mes compétences et j’ai moi-même manifesté mon intérêt pour le poste. J’ai eu de très bons résultats dans ma fonction de responsable de commercialisation. Les planètes étaient alors alignées. La direction générale a validé cette évolution interne et j’ai intégré ce service.

Au début, ce n’était clairement pas simple pour moi. Je me suis retrouvé avec des collègues qui avaient fait de grandes écoles et qui étaient éduqués aux fondamentaux de la finance…ce qui n’était clairement pas mon cas. J’ai rattrapé, à mon rythme, ce retard et je remercie ici tous ceux qui m’y ont aidé. Je remercie aussi mon collègue qui m’a recommandé à l’époque ainsi que mon responsable de service et la responsable d’équipe qui a bien voulu m’accueillir et m’enseigner ce métier que j’adore aujourd’hui. 

Ils liront sûrement cet article et je n’oublierai pas ce qu’ils ont fait pour moi. Je me considère comme un « travailleur qui a provoqué sa chance ».

 

Alors, pourquoi avoir fait ce choix de carrière ? Quelles ont été vos motivations pour y parvenir ?

Vers l’âge de 19 ans je me suis posé une seule question : de quoi la population aura toujours besoin ? La réponse qui me parlait le plus était : un toit évidemment 😉

C’est à ce moment-là que j’ai choisi l’immobilier. Comme évoqué précédemment, je ne connaissais personne dans ce milieu mais j’étais déterminé à réussir. 

Mes motivations étaient financières et humaines. Dans l’immobilier, tu es régulièrement au contact des clients et pour moi, les rapports humains, ça forge ta personnalité et ça façonne ta façon d’être. Évidemment, l’immobilier est un domaine ou tu peux gagner de l’argent et vivre correctement. C’était également un critère déterminant pour pouvoir bâtir une vie stable.

 

Pouvez-vous nous raconter une journée type dans votre travail ?

Mes journées sont chargées et passent à une vitesse folle. J’ai des missions aussi riches que variées comme :

– Proposer la stratégie de valorisation de son patrimoine

– Préparer les bilans financiers des projets de restructurations et assurer leur suivi en coordonnant les équipes impliquées

– Valider et négocier l’implantation de nouvelles enseignes en lien avec les brokers sur l’ensemble du territoire métropolitain

– Rédiger les baux commerciaux et assurer leurs négociations jusqu’à la signature définitive

– Évaluer la bonne adéquation entre l’expertise des actifs et la validation des stratégies financières et commerciales

– Constituer les dossiers d’analyse dans le cadre du LAB-FT

– Analyser les cessions de fonds de commerces et cessions de droit au bail avant validation

– Développer la performance des actifs par le renouvellement des baux, l’obtention de droits d’entrée, l’indemnité de déspécialisation…

– Piloter l’avancement des travaux et effectuer les demandes d’investissements

– Gérer les sinistres, la relation avec les locataires et les différents interlocuteurs (syndics, assureurs, …)

– Assurer l’arbitrage (vente) d’actifs sur mon portefeuille

 

Où vous voyez-vous à moyen/long terme ? Quelle(s) évolutions pour votre job, vos missions ? Des projets en cours ?

J’ai 31 ans aujourd’hui. Il y a 11 ans je rêvais de monter une société, d’avoir beaucoup de salariés et de devenir très riche. Aujourd’hui, avec le recul, je préfère vivre une vie paisible, calme et épanouie à tout point de vue car il n’y a pas que le travail dans la vie. Je suis Président d’une association d’anciens élèves et avec l’équipe à mes côtés nous nous éclatons dans ce projet (l’ESI ALUMNI). J’ai également une vie personnelle très animée d’un point de vue sportif.

Des évolutions professionnelles sont toujours possibles évidemment comme :

– Avoir du Management

– Évoluer dans une structure ambitieuse qui souhaite valoriser ses employés

– Changer de fonction et apprendre un nouveau métier pourquoi pas

Je suis encore jeune et nous vivons dans un monde qui évolue plus vite que nous ne pouvons le voir. Il ne faut être ni pressé ni trop lent mais être juste là au moment où l’opportunité se présente. 

Des projets, j’en ai mais je crois qu’il ne faut jamais trop parler pour rien dire alors nous verrons ce que l’avenir me réserve 🙂

 

Pour terminer, un conseil ou une anecdote à nous donner ?

Je crois énormément au travail. Je crois également que si tu donnes le meilleur de toi-même, un jour ou l’autre tu seras récompensé.

Il y a deux types de personnes :

– Celles qui abandonnent à la moindre difficulté

– Celles qui persévèrent, se relèvent, apprennent de leurs erreurs et évoluent

Il faut faire partie de la deuxième catégorie.

Autour de nous gravitent des personnes. Tu ne pourras jamais t’entendre avec tout le monde dans le milieu professionnel, c’est une évidence. Cependant, je conseille à ceux qui nous lisent de tout simplement rester eux-mêmes. Ne changez pas radicalement mais n’arrêtez jamais d’améliorer ce qui peut encore l’être, pour vous, et ceux que vous aimez. Rien n’est impossible si tu as la conviction de pouvoir y arriver.