Portrait alumni #56 : Philip Norton, pricing manager

Philip, issu d’une formation scientifique est passé de poste en poste jusqu’à celui de Pricing manager. Ayant réalisé toute sa carrière dans plusieurs grands groupes, il nous partage les opportunités qui en découlent. Découvrez son parcours à travers cette interview. 

 

Salut Philip ! Peux-tu nous en apprendre un peu plus sur ton parcours académique ? Plutôt bon élève ou dernier rang ?

En 1976, j’ai obtenu ma licence en biochimie et physiologie, à l’Université de Reading, en Angleterre. A cette époque, en Angleterre, seulement 5% des jeunes faisaient une licence. Les autres quittaient l’école pour travailler. 

Lors de mes deux premières années, je n’ai pas beaucoup travaillé, je me suis amusé comme le faisait une grande partie des étudiants. Ensuite, j’ai pris une année sabbatique en Allemagne. De retour en troisième année, j’ai beaucoup travaillé pour rattraper mon retard et ainsi valider ma licence.

 

En fin de carrière tu étais pricing manager, peux-tu nous expliquer en quoi consiste ce métier ?

Ma finalité était de faire de notre entreprise,” le fournisseur en matières premières préférées des plus grands savonniers et créateurs de parfums dans le monde. Rien de que ça ! (rire)

Le siège social était situé en France. Les gros clients étaient basés à l’international. Je travaillais avec plusieurs équipes à l’international : Singapour, Chine, États-Unis, Europe, Amérique Latine.   

Mes journées étaient partagées entre mon bureau et des déplacements chez les clients. 

Quand j’étais au bureau, je faisais du management d’équipe, j’établissais des systèmes pour gérer les marges par type de produit et de client, j’entretenais plusieurs échanges avec les directeurs commerciaux dans les différents pays et je décidais à quels prix nous pouvions commercialiser des nouvelles technologies développées par nos chercheurs. 

Lorsque j’étais en déplacement chez les clients, je négociais les tarifs et les contrats. Ces déplacements se faisaient surtout en Europe mais aussi vers d’autres continents.

 

Comment en es-tu arrivé là ?

Au début de ma carrière, j’ai commencé à travailler en tant que junior dans un grand groupe, mon quotidien était de réaliser des tests d’efficacité de produits de soins (déodorants, shampoing, dentifrice). 

Ensuite, j’ai travaillé dans une société concurrente dans laquelle j’ai effectué des tests produits et des études de marché, définir quel produit il serait intéressant de commercialiser pour telle cible et à tel prix.

Un jour, un chasseur de tête m’a contacté pour me proposer un poste de commercial dans une société de création de parfums et d’arômes. Cette société a fusionné avec une société concurrente et là, je faisais des études de marché sur le plan local (Angleterre) et sur le plan européen. Ensuite, j’ai occupé un poste de commercial. Je m’occupais de grands clients internationaux. Puis on m’a proposé un poste de pricing manager en France. Poste que j’ai gardé 5 ans, c’était mon dernier poste.  

 

Un conseil à donner aux jeunes (et moins jeunes) qui cherchent leur chemin ?

Il ne faut pas croire qu’à la fin de ses études on sait déjà tout, on ne cesse jamais d’apprendre.

“Les grandes sociétés internationales permettent mieux de se former et d’évoluer au cours de sa vie professionnelle, en changeant de ville, de pays ou de continent. Je suis passé d’une formation de biochimiste au poste de directeur commercial, c’est dire à quel point une carrière peut évoluer au fil des années.”

Attention, lorsqu’on détient un poste quelconque dans une société internationale, il ne faut surtout pas évoquer les 35 h par semaine au risque de se ridiculiser. 

 

Qu’est-ce qui te plaisait dans le métier de pricing manager ? 

Ce qui me plaisait c’était de conclure un contrat à la suite d’une longue négociation ce qui était un résultat favorable pour mon entreprise et également pour le client : le fameux « win-win ».

 

Est-ce un métier que vous conseilleriez aux jeunes qui cherchent leur voie ? Pourquoi ?

Oui, je conseillerais ce métier aux jeunes mais il ne convient pas à tout le monde car il faut être capable de gérer plusieurs choses en même temps tout en respectant des délais parfois “impossible”. En revanche, je conseillerais sans hésiter l’industrie dans laquelle j’ai évolué car il y a beaucoup de variété, de contact avec les clients et de travail d’équipe. 

 

Une interview by Datalumni.