Portrait Alumni #9 : Constance Gossot, une alumni qui ose

Interview alumni - Constance Gossot

Bonjour, je m’appelle Constance Gossot. Je suis alumni de l’IAE de Lyon, dans le domaine du management et de la gestion, après avoir fait un IUT GEA. J’ai douté tout au long de mon parcours, j’avais peur du côté “rigide” de la gestion qui me semblait être une barrière à l’accès à des métiers spécialisés (restauration de luxe, luxe, communication… ) Aujourd’hui je suis convaincue que ce sont vos stages (et pour t’aider à en trouver un, c’est ici), votre personnalité et votre audace qui vous définissent et convaincront les recruteurs. Ne vous mettez pas vous-même dans une case. De nos jours, les entreprises cherchent des profils atypiques. 

Une danseuse de l’opéra de Paris a dit un jour en interview “C’est à force de naïveté que j’y suis arrivée”. Pour ma part c’est tout à fait ça. 

 

Salut Constance ! Peux-tu nous en apprendre un peu plus sur ton parcours académique ? Plutôt bonne élève ou dernier rang ?

Jj’ai décidé de faire un DUT GEA (la formation la plus rigoureuse qui soit, et la plus pragmatique !) alors qu’une conseillère d’orientation m’avait conseillé la photo et l’artisanat d’art. A ce moment-là j’ai l’impression, honnêtement, que j’ai fait le mauvais choix et que je suis out définitivement. Attention, je ne dis pas que ça n’est pas bien comme formation : c’est très bien ! Mais ça ne convenait pas vraiment à ma personnalité. 

Après j’ai fait une licence de gestion et un Master entrepreneuriat à l’IAE de Lyon. J’ai fait la licence parce que les DUT ne sont pas reconnus partout à l’international (Allemagne et Angleterre seulement de mémoire) alors que la licence, oui. Le master a été un premier pas vers une posture professionnelle moins scolaire. 

Je suis plutôt studieuse dès lors que ce qui m’est demandé à du sens pour moi. Au lycée par exemple, j’ai toujours été tête de classe. C’était beaucoup moins le cas en gestion. Avec du recul ça m’a énormément apporté, mais quand on a des grandes questions existentielles, ça ne parait pas vraiment suffisant. En même temps on ne peut encore rien accomplir pendant ses études. Je pouvais simplement avoir confiance en moi-même, dans le fait que je donnerai le maximum pour saisir une opportunité intéressante le jour venu. 

 

Comment es-tu devenue commerciale ?

Aujourd’hui je suis commerciale pour un produit de luxe, en BtoB pour le secteur de l’artisanat d’art. Comme quoi, on revient toujours à ses premiers instincts.

En fait ça a été un énorme concours de circonstances. J’ai vu l’offre sur indeed, et j’ai postulé. Deux jours plus tard, j’ai sonné à l’interphone de l’entreprise. Je n’avais pas été retenue, la sélection était déjà faite. Je leur demande les raisons de ce refus (toujours à l’interphone sur le trottoir). Nous avons discuté et j’ai réussi à convaincre la personne en charge du recrutement de me recevoir en entretien. En fait, les recruteurs reçoivent des centaines de CV, c’est vrai. Mais combien appellent directement ? Combien sonnent en bas de leur immeuble ? C’est là qu’on fait réellement la différence. 

Je pense aujourd’hui que la seule raison pour laquelle j’ai été recrutée au départ, c’est le fait que j’ai sonné à l’immeuble de l’entreprise. C’est un moyen de prouver en direct qu’on est capable, de donner des indices sur notre personnalité, bien plus directement que par un CV et une lettre de motivation. Pour un poste de commerciale, ça n’a pas été jugé trop intrusif. Attention à ne pas trop en faire non plus ! 

 

Tu travailles sur quel type de projet et avec quel type de client en ce moment ? C’est quoi ton métier concrètement ?

J’ai un métier très différent de ce que j’ai appris à faire en école car j’ai un métier “de terrain”. Je suis au bureau pour préparer mes rendez-vous et sélectionner mes produits, en fonction des clients que je vais rencontrer. 

Ensuite, je pars en déplacements pendant plusieurs jours, seule, à la rencontre des artisans. C’est un métier que j’adore parce que j’ai un lien direct avec mes clients, un côté humain fort et du challenge ! Je suis sur un poste exposé, loin de ma zone de confort. C’est ce que je voulais ! 

Le métier de commercial est particulier : il a de grands avantages, et de grands inconvénients. Par exemple: je suis très libre, j’ai des avantages, un salaire variable, et pas vraiment d’horaire : tant que je tiens mes chiffres je fais ce que je veux ! Mais c’est un poste qui demande beaucoup d’énergie et de don de soi. On peut être loin de ceux qu’on aime, faire de la route… C’est du stress aussi quand les résultats ne sont pas au rendez-vous : il faut bien réfléchir avant de choisir ce métier. Mais quand ça marche, quelle satisfaction !

 

Et plus tard, on fait quoi ?

Je ne suis pas du tout du genre à faire un plan de carrière. Je peux me former et devenir artisan à mon tour, ou travailler pour de grande maison en tant qu’expert acheteur pour le produit que je vends aujourd’hui. Je fais ce métier pour l’expérience professionnelle qu’il représente aujourd’hui, pas vraiment dans une optique carriériste, je l’avoue. Ce qui n’empêche d’avoir un salaire très satisfaisant, d’ailleurs. Je verrai où la vie me mènera pour la suite ! 

 

Un conseil à donner aux jeunes (et moins jeunes) qui cherchent leur chemin ?

J’ai passé mes cinq ans d’études à avoir du vague à l’âme, n’ayant pas de vocation professionnelle. Je sais que c’est dur. Il faut discuter autour de soi avec des gens qui travaillent pour savoir ce qu’on aime, ce qu’on n’aimerait pas. Le fait de faire des stages variés permet aussi de pouvoir prétendre à des postes très différents par la suite. Enfin, ne rien s’interdire : j’ai été recontactée pour une embauche dans une agence de communication ; je n’en ai jamais fait de ma vie, mais j’avais passé des entretiens pour un poste par curiosité ! Qui ne tente rien n’a rien ! Et on n’a rien à perdre en postulant à des postes qui nous semblent trop beaux pour être vrais !

 

Si vous souhaitez contacter Constance Gossot, voici le lien de son Linkedin.