Portrait alumni #18 : Lucas Ratel, le hasard a parfois du bon

Interview alumni - Lucas Ratel

Aujourd’hui c’est au tour de Lucas Ratel de nous raconter son parcours. Lucas est encore étudiant mais étant en master 2, il a déjà eu le temps de passer par plusieurs écoles. Lucas c’est un passionné qui fait de l’investissement citoyen l’un de ces principaux leitmotivs. Malgré son jeune âge, il nous prouve que le plus important pour trouver sa voie est de s’écouter et de se fier à ce qui fait sens pour nous.

 

Salut Lucas ! Peux-tu nous en apprendre un peu plus sur ton parcours académique ? Si c’était à refaire, qu’est-ce qui changerait ? Plutôt bon élève ou dernier rang ?

Salut à l’équipe de Datalumni ! Mon parcours académique débute au lycée Louis Armand de Chambéry. Ma première s’est plutôt bien déroulée mais les choses ont un peu dégénérées pendant ma Terminale. J’avais pris l’option science politique pour mon bac et ça ne sera clairement pas une réussite. J’avais surtout beaucoup d’activités extra-scolaire et je n’ai clairement pas priorisé les cours ..

Cette même année, je suis devenu président du club Europe de mon lycée. Le club Europe avait pour but de développer le sentiment d’appartenance à l’Union Européenne pour se sentir tout autant Européen que Français. Toutes les activités du club Europe était en lien avec le Parlement Européen des Jeunes (PEJ). Avec notre superbe équipe, notre professeur de DNL (Discipline Non Linguistique) ainsi que quelques personnes du PEJ Rhône-Alpes, on a pu organiser une session régionale dans mon lycée sur 3 jours.. C’était une expérience assez ambitieuse et très formatrice qui aura été la fierté de mes années lycée.

Pour revenir sur le côté scolaire, j’ai très peu travaillé pour mon BAC (pour ne pas dire pas du tout) et ce qui devait arriver arriva. Je me suis retrouvé aux rattrapages. Il me manquait 8 points ce qui à l’échelle du BAC n’est pas grand-chose mais à l’échelle de mes parents, était un monde. J’ai pris philosophie en rattrapage parce qu’on ne pouvait pas faire pire que le 6 que j’avais obtenu. J’ai eu 14 et mon BAC en même temps.

(Sinon on a aussi cet article pour t’aider à réviser le BAC)

En parallèle, je me préparais à passer des concours d’école de commerce. J’ai effectué une journée de cours à l’ESC de Troyes et j’ai directement adhérer à la mentalité et à la proximité qu’il y avait entre les professeurs et les étudiants.

J’ai fait le pari de postuler uniquement à cette école et il a réussi puisque j’ai fini deuxième du concours cette année-là. Je suis entré en BBA (Bachelor in Business Administration) qui durait 4 ans et qui était entièrement en Anglais dès la première année.

Pourquoi avoir choisi ce programme ? C’était parce que j’avais pleins de rêves en tête, que je voulais voyager et découvrir le monde. Ce programme avait comme spécificité de nous permettre de partir 2 années à l’étranger sur les 4 années du cursus.

Je me suis inscrit au théâtre d’improvisation ainsi qu’au BDE dès ma première année pour pouvoir parfaire mes compétences dans d’autres domaines que nous n’abordons pas en cours.

Mon premier voyage aura été lors de mon stage de 2ème année. Je suis parti en Belgique, à Bruxelles (oui ça ne vends pas de rêve comme ça) et je travaillais dans le domaine de la création de site internet. J’y ai passé 6 mois.

Ma troisième année, je suis parti en échange au Canada à Kitchener (dans l’Ontario, à mi-chemin entre les chutes du Niagara et Toronto) et j’y ait passé une année extraordinaire.

En 4ème année, j’ai choisi la spécialité Marketing digitale. Pour mon stage de fin de cursus, je suis parti à Blois (41) dans le domaine du sport automobile. Ce stage m’a permis de voyager à travers l’Europe pour les différentes courses de la franchise que nous organisions. Pour terminer tout cela, je me suis inscrit à l’INSEEC Chambéry pour un Master 2 Communication Digitale et réseaux sociaux pour acquérir des compétences que je n’avais pas avec des outils tels que la suite Adobe.

J’ai toujours été un étudiant moyen, ni exceptionnel, ni mauvais. Je pense que ce qui peut me démarquer des autres sont toutes les activités annexes que j’ai pu effectuer pendant mon parcours.

Sincèrement, je ne changerai rien à mon parcours, la claque du BAC m’aura appris pas mal de choses et m’aura fait grandir (pas facile de voir tous ses amis fêter le diplôme alors que l’on doit encore réviser pour l’avoir).

 

Et du coup comment tu es devenu chargé de mission Budget Citoyen du Département de la Savoie  ?

C’est par pur hasard. Je cherchai une alternance pour mon M2 à l’INSEEC Chambéry et j’ai envoyé un CV en candidature spontanée au département de la Savoie. J’ai eu une réponse en 2 semaines qui m’indiquait qu’ils avaient un poste pour moi. Pendant l’entretien, le courant est bien passé et je me suis retrouvé dans les valeurs qui m’ont été présentées.

 

Tu travailles sur quel type de projet et avec quel type de client en ce moment ? C’est quoi ton métier concrètement ? 

Au Département, on travaille pour le bien-être et le confort des citoyens. On ne se rend pas compte du travail qui doit être effectué de partout sur un territoire mais c’est dantesque. C’est un travail dans l’ombre finalement. Les habitants se rendent compte de ce que fait le Département uniquement lorsque les projets les touchent.

Mon métier c’est de co-organiser le Budget Citoyen du Département de la Savoie qui sera lancé en Avril 2020. Le Budget Citoyen c’est quoi ? C’est 1 million d’euros à destination des Savoyards pour qu’ils puissent proposer des idées, choisir celles qui leurs plait le plus et que nous les réalisions, ensemble. C’est un petit peu comme un système de boîte à idées, dans lequel les citoyens viendront voter pour celles qui leurs plaisent le plus. Le montant maximum de chaque projet ne devra pas dépasser les 50 000€.

Je travaille également à côté sur le projet de séminaire des cadres du département qui aura lieu en Juin de cette année.

 

Et ta journée type elle ressemble à quoi ?

Je pars pour être au boulot pour 8h45. Je m’installe sur mon PC et doit gérer mon temps et mon travail en quasi autonomie. Lorsque je ne travaille pas seul, je travaille avec ma tutrice et nous échangeons sur l’avancé des différents projets. On a régulièrement des réunions avec les responsables de différents services du Département qui sont impliqués dans le projet du Budget Citoyen. Tout le monde apporte sa contribution pour que nous puissions avancer chacun de notre côté. Ma journée se termine aux alentours de 17h30.

 

Et plus tard, tu te vois où ?

J’aimerai travailler dans événementielle. C’est pour ça que j’ai choisi cette formation en M2. J’avais un peu d’expérience dans le domaine, j’avais mes notions en Marketing digital, il me fallait une touche de communication. J’aimerais bien travailler à la FIA (Fédération International de l’Automobile) en tant que chef de projet événementiel.

 

Un conseil à donner aux jeunes (et moins jeunes) qui cherchent leur chemin ?

N’écoute pas ce que te disent les autres, fais ce qu’il te plait. Sincèrement c’est le meilleur conseil que je puisse donner à quelqu’un. Tu es le/la seul(e) à ressentir, au fond de toi, ce que tu veux vraiment. On a tous été perdu·e·s, on a tous voulu arrêter, on a tous écouté les autres/ses potes/ses parents. Fais ce qui te t’intéresse, essaie et vois !

Tu es le seul à pouvoir te donner les moyens de réussir ta vie. Alors pourquoi t’hésites encore ?