Portrait alumni #51 : Tristan Mouz, responsable des relations entreprises

Tristan Mouz a un parcours atypique. Plein d’ambition, il a su bousculer ses repères pour s’aiguiller vers « sa » direction et construire son propre chemin. Déterminé à trouver sa voie professionnelle dans un domaine qui a du sens, il est aujourd’hui responsable des relations entreprises pour l’école EAC.

Vous découvrirez dans ce portrait quel a été son parcours académique, comment est-il arrivé à atteindre son poste, quels sont ses projets d’avenir et petit bonus en fin d’article : ses conseils pour débuter dans la vie active.

 

Peux-tu nous parler davantage de ton parcours académique ? 

Pour commencer, mon parcours académique n’est justement pas très … académique.

Après un bac STG en 2011, j’ai opté pour la fac ; bercé par American Pie et le délire des « années universitaires ». Même si j’ai bien fait la fête, j’ai vite déchanté avec les cours en amphi interminables et le manque de suivi dû aux +300 étudiants. Il me fallait un cadre, puisqu’en sortant du lycée où tout est contrôlé, j’étais à ce moment-là livré à moi-même et un peu jeune pour créer mon propre cadre. Je valide cette année malgré tout puis je stoppe les études en partant un an en saison au Club Méditerranée. Très bonne expérience qui m’a fait grandir et m’a finalement redonné l’envie d’étudier.

Me voilà donc à nouveau étudiant en DUT gestion administrative et commerciale à Digne-les-Bains où j’apprends beaucoup de choses et m’implique à fond. J’enchaîne ensuite avec une troisième année de licence économie et gestion à Aix-en-Provence avec un échange international au second semestre. Concours de circonstance dingue, je me vois refuser en Belgique (dû à mon faible niveau d’anglais) et me retrouve à finalement choisir la Chine comme destination finale.

Gros choc culturel en arrivant – notamment parce qu’apprendre le mandarin en anglais était pas simple – mais probablement une des meilleures expériences de ma vie à tout point de vue.

Lancé pour lancé, je continue les études et je suis admis à l’iaelyon en Master entrepreneuriat et développement d’entreprises nouvelles. Un choix réfléchi pour ne pas devenir spécialiste d’un domaine mais plutôt acquérir une vision d’ensemble sur la façon dont peut penser un entrepreneur et utiliser les bons outils selon les objectifs stratégiques. Je pars en stage sur Paris en première année, très formateur puisque j’occupe le poste de responsable des partenariats médias d’une startup montée par les anciens fondateurs d’Attractive World (à l’époque concurrent principal de Meetic), puis un second stage en deuxième année à Lille au siège social de Decathlon sur la phase d’idéation d’une nouvelle plateforme de mise en relation entre sportif.

En cours, j’étais plutôt celui s’asseyait au fond et qui participait parfois sans avoir tout écouté. Mais j’aimais rire avec les potes tout en montrant qu’une oreille sur deux était partiellement disponible. Nous voilà en 2018 quand je termine cette formation. Je n’étais pas du tout décidé à rentrer dans ce qu’ils appellent la « vie active » ! À ce moment-là et un petit peu par hasard, je réactive mon réseau et après une session d’entretiens je suis sélectionné dans l’équipe finale d’animateurs-coach Google pour promouvoir dans toute la France leur nouveau smartphone le Pixel 3. Je remonte donc à Paris et j’enchaîne diverses missions. J’enseigne dans un petit CFA puis je deviens responsable d’équipe événementiel dans des festivals à l’été 2019.

Probablement pas assez rassasié par les études, je choisis de refaire un master 2 mais cette fois-ci dans la recherche, à l’Institut des technosciences de Montpellier spécialisé dans l’accompagnement au changement. Une formation passionnante avec un mémoire de recherche sur un vaste sujet : « le développement professionnel des étudiants ». Et pour amener une dimension pratique à mon travail de recherches, j’ai rassemblé toutes les enquêtes que j’avais réalisées sur ce sujet, depuis le début de mes études, les ai minutieusement analysé puis ai conçu un blog personnel en réponse à ma problématique ! Et parce qu’il y a d’autres questions auxquelles je dois répondre, je laisse les plus curieux aller voir le résultat de ce travail à ce lien : https://mouz.fr/

Comment es-tu arrivé au poste de Responsable des relations entreprises ?

Une fois ce master 2 validé, s’étendait encore à moi un large panel de choix professionnels sans forcément savoir où est-ce que je voulais aller. Mais une chose était sûre ; j’avais envie de m’engager dans un chemin qui ait du sens. Été 2020, assis à la table d’une pizzeria avec un ami de Montélimar, il évoque la disponibilité d’un poste en tant que responsable des relations entreprises dans l’école supérieure où il travaille à Paris. En lisant les missions, je me dis « ça colle plutôt bien avec la cohérence de mon parcours et avec mon intérêt d’accompagnement professionnel des étudiants ». Du coup, quelques semaines après qu’il ait transmis mon CV, que je profite de mes vacances et que je fasse une quatorzaine pour cause de covid, me voilà responsable des relations entreprises à l’école EAC Paris depuis septembre 2020.

Plus concrètement tes projets se portent sur quoi, avec qui ? 

En gros mon métier au quotidien c’est de réduire les difficultés des étudiants à trouver stage/alternance et augmenter leur sentiment d’efficacité personnelle pour leurs démarches professionnelles. Concrètement, je suis leur référent-coach. Et mes actions se matérialisent par de l’écoute active, des ateliers thématiques, des entretiens individuels ou encore des mises en relations étudiants/entreprises. Depuis quelques mois, avec +250 étudiants à aider, j’ai plus le temps pour la recommandation individuelle et fais donc davantage de formation pour qu’ils soient plus autonomes et moins hésitants.

Et après, qu’est-ce que tu prévois ? 

Très bonne question 😉. J’ai pas de plan de carrière défini, je tente de jongler entre les opportunités qui peuvent se présenter à moi et celles que je provoque par choix personnel. Le poète espagnol Antonio Machado a écrit « Le chemin se construit en marchant ». Je crois donc qu’il suffit d’avoir de bonnes chaussures et que peu importe si l’on se perd, il y aura toujours un repère pour nous aiguiller vers « notre » direction.

Quel conseil donnerais-tu aux étudiants ?

Une multitude de conseils, c’est mon métier ! Comme j’ai déjà été assez bavard, je vais allez à l’essentiel : ne vous faites pas d’illusions, vous n’obtiendrez pas toujours ce que vous voudrez. Mais si vous vous dirigez vers quelque chose qui fait sens pour vous et qui vous fait vous sentir utile, alors vous aurez plus de probabilités d’arriver à vos fins et de construire votre propre chemin.

Pour découvrir les autres interview alumni rendez-vous par ici : https://datalumni.com/category/potrait-alumni/

Pour rentrer en contact avec Tristan : https://www.linkedin.com/in/tristanmouz/