Portrait alumni #54 : Rebecca MATOSIN, Directrice pédagogique

Portrait alumni #54 : Rebecca est une femme dynamique, qui aime entreprendre. Motivée par ses études, son parcours vous prouve qu’il faut vivre avec passion ! À l’écoute des opportunités qui s’offrent à elle. Elle a profité de 10 heureuses années avec ses enfants avant de transformer son rêve en réalité.

 

Salut Rebecca !  Peux-tu nous en apprendre un peu plus sur ton parcours académique ?

Passionnée par la littérature et les mathématiques, j’ai longuement hésité entre me diriger vers un bac L ou un bac S. Comme j’aimais beaucoup l’écriture, j’ai finalement opté pour un bac L avec l’option mathématiques afin d’allier mes deux matières favorites. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai réalisé une maîtrise d’histoire à l’université Paris-Est Créteil, afin de m’orienter dans le journalisme. J’ai fortement aimé la fac ; pour la vie étudiante qui est animée et également pour l’aspect pédagogique avec les professeurs qui sont experts dans leur domaine. J’avoue avoir été une élève studieuse, car il faut être très assidu à la fac. Il n’y a plus du tout l’aspect de suivi que l’on peut avoir au lycée, notamment dans les amphis de 300 personnes. Au fur et à mesure de mes études, j’ai vraiment été prise de passion pour l’histoire. Raison pour laquelle j’ai décidé de passer mon CAPES pour devenir prof d’histoire. À la fin de mes études je suis tombée enceinte, ce qui a été un vrai bouleversement dans ma vie.

Quel est ton parcours ? 

Quand j’y repense, si je souhaitais devenir professeure d’histoire c’était avant tout pour raconter et mettre en scène les cours. J’ai eu la chance de réfléchir à mes projets personnels et professionnels en même temps que je m’occupais de mes 3 enfants auxquels j’ai eu la chance de me dédier pendant 10 ans. 

Pendant cette période, je me suis également mise à écrire. J’ai eu envie de me lancer dans le milieu artistique. En 2012, j’avais écrit une pièce de théâtre qui par la suite, a été mise en scène par Florence Delorme en 2014. Ce projet ayant bien fonctionné lors de son lancement à Annecy, j’ai décidé de devenir metteuse en scène.

“C’est quand tu sais ce que tu veux, que tu rencontres les bonnes personnes et que les choses se mettent en place pour que ça arrive”

J’ai commencé  avec un statut d’auto-entrepreneuse plutôt que d’intermittente du spectacle, qui est plus difficile à acquérir et qui nécessite un certain nombre d’heures et de spectacles. En créant mon propre statut, j’assurais donc d’avoir un revenu plus stable. J’ai commencé par enseigner dans des MJC, des centres d’accompagnement de personnes en situation de handicap, ainsi que dans des associations culturelles comme Hauteville Animation par exemple.

“Je pense que si on a une idée en tête, comme vouloir enseigner pour ma part, il faut se faire confiance et se lancer.”

Comment passe-t-on de l’histoire au théâtre puis à la création d’entreprise ?

C’est quand j’ai choisi de me lancer dans le théâtre, que des connaissances ont pris contact et que j’ai commencé à constituer mon réseau. Suite à ces 7 années en tant que metteuse en scène, en 2019, je me suis associée avec un ami pour lancer le projet de nos rêves : faire de l’improvisation en entreprise pour aider les employés à mieux travailler ensemble en favorisant les échanges et la collaboration. Depuis juin 2021 je m’y consacre à temps plein et j’ai arrêté de donner des cours de théâtre. Dans le cadre de notre activité, nous proposons actuellement deux offres : une offre de formation avec des ateliers et une offre événementielle avec des team building et conférences, qui sont disponibles sur notre site internet : Improjecteur.

Nous avons pour cela créé un outil d’évaluation des compétences pour déterminer le profil collaborateur des employés. Pour cela, nous avons déterminé 6 soft skills nécessaires à la collaboration : 

  • L’agilité
  • La gestion des émotions
  • L’écoute
  • La créativité
  • Le leadership
  • L’esprit d’équipe

Quelles sont tes missions au sein de l’entreprise Improjecteur ?

Actuellement, je suis directrice pédagogique, c’est-à-dire que je m’occupe de la création des formations et des ateliers. En plus de cela, je me charge de toute la partie communication et du développement commercial. De son côté Fabrice, mon associé, a pour mission la gestion informatique ainsi que les tâches juridiques et administratives. Nous sommes tous les deux impliqués dans le développement de ce projet.

Cette entreprise est la parfaite alliance de mon métier et de ma passion pour le théâtre ! Nous développons des outils d’improvisation et de développement personnel (confiance, respect), pour mettre en avant le fait qu’ensemble, nous pouvons aller plus loin. Les moments de partages sont indispensables. Au niveau de mon travail, je n’ai pas de journées type. L’organisation de mon agenda est variable en fonction des prestations qui sont programmées. Il faut avoir un certain sens de l’adaptation (d’autant plus dans la situation actuelle avec la covid). Le reste de mes journées est essentiellement dédié au développement des réseaux sociaux, écrire des newsletters, faire des salons (ressources humaines et événementiel) et développer notre réseau de contacts. Pour nous accompagner dans notre développement, nous allons être suivis par Initiative Grand Annecy. Le bon côté de l’entreprenariat, c’est que cela  me permet de découvrir plein de choses et  des domaines qui m’étaient jusque-là inconnus, comme la communication sur les réseaux sociaux que je n’aurai jamais eu l’occasion de découvrir.

Et plus tard, tu comptes faire quoi ?

Je souhaite et j’espère développer l’entreprise pour qu’elle soit pérenne, avec le plan que nous nous sommes fixé. Le but est de démocratiser l’improvisation qui n’est pas encore assez connue et notamment pour ses bienfaits pour les échanges et la collaboration. Pour le moment, le théâtre est connu pour son aspect ludique et nous souhaitons avant tout montrer l’aspect pédagogique/de formation. 

Nous avons fait le constat que beaucoup trop de personnes sont malheureuses en entreprise. Ils ne se sentent pas écoutés ou pris en compte et ce n’est pas une fatalité. Il y a un moyen de parler d’une manière authentique et sincère à travers les outils d’improvisation. Notre mission  est de recréer un lien de confiance et de la bienveillance entre les collaborateurs.

Un conseil à donner aux jeunes (et moins jeunes) qui cherchent leur chemin ?

J’ai deux conseils à donner aux jeunes :

Le premier est qu’ils ne doivent pas se mettre la pression. Personnellement, j’ai deux enfants de 15 et 17 ans. Ils sont en plein dans ces questions d’orientation et le but n’est pas de leur trouver un métier dès à présent. Il s’agit plutôt de savoir ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas.

Mon deuxième conseil serait de dire : “Choisissez le cursus qui vous plaît le plus”. La vingtaine fait partie des meilleures années et il faut faire en sorte de faire des études qui vous donnent envie d’aller à la fac et de travailler. Et après, ce sera juste une histoire de rencontres et de feeling qui vont orienter votre parcours. Le plus important à retenir est qu’il faut garder espoir et avoir confiance en soi.

Une interview by Datalumni.